L’alcoolisme à la papa.

L’eau ferrugineuse du métal ….

Il y a huit ans, en vue de faire progresser la science, Ozzy Osbourne, le chanteur de Black Sabbath, acceptait de subir des examens génétiques, pour déterminer comment il était, vin dieu possible, qu’il soit toujours vivant malgré ses excès.. Un mystère pour les scientifiques.

Aujourd’hui, 21 décembre 2018, lors de la promotion de l’Ozzfest du réveillon du Nouvel An en Californie, Osbourne a déclare: «Je ne bois plus d’alcool, je ne fume pas de tabac. Je ne consomme pas de drogue… Je vais bien maintenant. »

Car le monde change, le rock est mort et Ozzy Osbourne arrête de boire.

L’alcoolisme, c’est plus marrant en noir et blanc.

Durant ma jeunesse, les stars déglinguées étaient des héros. On les observait avec admiration tenir encore debout, une bouteille à la main sur scène, déchirants et pathétiques. Et quand ils mourraient, on se consolait en se disant qu’ils avaient vécu intensément ..

Intensément, pourquoi ? Ben, parce qu’ils étaient tout le temps bourrés pardi !

Iggy, Ozzy, Keith. 

Pourtant, les unes après les autres, les icônes de la défonce déposent les armes. Keith Richards, le guitariste des Stones a lui aussi cessé de boire et ça cancane sur les réseaux sociaux….

Keith Richards « j’en ai marre… je l’ai fait, je ne le veux plus. »

Philippe Manoeuvre, le journaliste culte du rock , fan inconditionnel des Stones, est aujourd’hui, lui aussi sobre : « Je n’ai pas bu une goutte d’alcool depuis 1999. J’ai été obligé de m’arrêter : je buvais toute la nuit, toute la journée. Je faisais 20 kilos de plus, vous n’auriez pas aimé me voir et je n’aurais pas aimé que vous me rencontriez non plus. Quand je passais devant une glace, je me disais : C’est qui ce lourd! »

Alors vous me direz, ce nouvel état sobre, c’est une question, d’âge, de rédemption, de peur de la mort… Je ne le crois pas, je pense que c’est une nouvelle ère. Il n’y a plus rien de sexy dans la biture.

Les fumeurs de joints ont gagné ! 

La variété urbaine, le hip hop, ont ringardisé l’alcool. Dans les clubs, payer sa bière un bras, pour pisser deux secondes plus tard, ça ne fait plus rêver. On partage des extas, on fume des spliffs, le rapport, défonce / prix / rébellion est bien plus efficace. Les parents qui se croient rigolos parce qu’ils sont alcoolos, ça fait plutôt pitié.

La société à changé. Reste plus qu’a adapter la loi.