Corpse Flower de Mike Patton et Jean-Claude Vannier, rencontre entre la France et l’Amérique !

Un très vieux disque sorti, il y a un mois…

« Corpse Flower » de « Mike Patton et Jean-Claude Vannier, la rencontre entre la France et l’Amérique, le rock et la chanson, le baby boomer et la génération X. Bref. Un disque de vieux. Alors Mike Patton, c’est Faith No More, le rock musclé des années 90 avec des tubes plus ou moins dépressifs comme par exemple, cette chanson Easy, que vous avez forcément entendu à la radio si vous êtes né au siècle dernier. Ici on est en 1992, le chanteur Mike Patton à 24 ans, il met des shorts à mi-cuisse, porte fièrement le bouc et il est la star de ce qu’on appelait à l’époque la fusion, un mélange de heavy metal, de funk et de ballades romantiques avec d’interminables solos de guitare comme celui ci …

Le groupe splitte en 1998, juste avant le nouveau siècle qui enterre la fusion, le rock et le bouc, pour explorer de nouveaux territoires plus électroniques, hip hop ou hipster . De l’autre côté de cette collaboration intergénérationnelle, il y a Jean Claude Vannier, star des arrangements à la française, avec notamment la fameuse ballade de Melody Nelson, l’album culte écrit avec Gainsbourg, Vannier c’est aussi Johnny, Dalida, Polnareff, et ma préférée, Brigitte Fontaine pour laquelle il compose « Il pleut », la plus belle chanson à mon goût de toutes les chansons du monde.

Bon, donc, Mike Patton et Jean-Claude Vannier. se rencontrent lors d’une rétrospective Gainsbourg aux états unis et joie du nouveau siècle et de la technologie, ils débutent entre la France et l’Amérique un ping pong de création, Vannier envoie des mélodies, Patton, vocalise, ajoute des basses et les chansons prennent forme. Le langage universel de la musique, ça vaudrait le coup de l’analyser, cette mélodie du discours …

Alors, bien sûr, il plane sur ces chansons, des fantômes de Bonnie and Clyde, de Gainsbarre à l’humour noir, mais aussi d’Oscar Wilde, ce Corpse Flower, c’est la désillusion de la génération X, portée par un romantisme de cordes à la française. Le compliqué pour ne pas faire simple, interprété par des musiciens extraordinaires, d’ici et de l’Amérique, pour des morceaux qui ne cherchent pas à plaire. C’est viril comme du cash, sombre comme du Cave, patient comme du Waits, avec cette humilité que l’on ne connaît que chez les grands artistes… Mike Patton et Jean-Claude Vannier …. Parce qu’au fond les chansons d’amour sont toujours les mêmes …

Mike Patton et Jean-Claude Vannier, Corpse Flower, Ipecac Records

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